Guère convaincus par Mastodon, les journalistes commencent à regarder du côté de Bluesky… Je ne suis pas vraiment tranquille.
Dans l’hypothèse où un clone de Twitter venait à émerger, qu’est ce qui nous prémunirait d’y observer le même effet d’emballement entre :
- des politiques qui rivalisent de “petites phrases”
- des journalistes qui les reproduisent dans leurs articles Le tout au détriment des argumentaires, raisonnements et analyses nécessaires au débat public ?
Qu’est ce qui nous prémunirait de voir ensuite arriver les militants, lobbyistes et communicants de tous poils, attirés par cette chambre d’écho (ou de diversion) pour leurs sujets ?
Twitter m’est tombé des mains à chaque fois que j’ai essayé : je ne me fais pas à cette logique des gazouillis perpétuels. Ce ne serait pas gênant si ces gazouillis n’avait pas contaminé nos espaces d’information : on a beau circuler à vélo, on doit tout de même respirer les gaz d’échappement.
Certes, la sur-médiatisation des petites phrases n’a pas attendu Twitter. Mais avec Twitter, on a tout de même franchi un cap considérable.
« Comment je fais des articles, si j’ai pas les tendances, moi ? » − Un journaliste, surement.